Rythme souple et agrippant, pulsations répétées et échos miroitants, Tinariwen porte la musique assouf jusqu’à nous. Les guitares rentrent, présence si évidente qu’on les devine comme étant la colonne vertébrale, pendant que les chants se glissent naturellement. Alors, on remarque qu’on n’a pas besoin de comprendre les mots pour entendre leurs profondeurs. Souvent comparés à des princes sans royaume, les Touaregs l’emmènent pourtant avec eux, concert après concert, album après album.
El Mizan, c’est un équilibre entre les sonorités orientales et occidentales. Mais qui dit équilibre, ne dit pas long fleuve tranquille. Le quatuor offre une fusion bien à lui, du maghrock, chantée en darija (dialecte maghrébin) et accompagnée de mandole, de clarinette, de percussions, de basse et de guitare. Leur premier EP Nirani sera vernit dans la foulée.
