Il y a quelque chose de cyclique chez Otis Taylor. D’abord dans son blues : à la fois authentique et si particulier. Les mesures et les messages s’y répètent encore et encore, comme pour faire entrer l’auditeur en transe. Puis, dans l’histoire de sa vie : durant les années 60 et 70 il joue dans diverses formations de rock et de blues, il quitte ensuite sa guitare pour devenir antiquaire, avant de revenir 18 ans plus tard à son inévitable premier amour. Depuis, la critique et le public n’ont cessé de l’encenser, laissant grimper leur admiration au fil des 15 albums. Et pour cause, l’oeuvre du bluesman du Colorado allie parfaitement tradition et innovation, pureté et sophistication.
Quand Marty McFly fut propulsé dans le passé, il donna un avant-goût bien distordu de Johnny B. Goode à ses ancêtres. Les jeunes Nyonnais de Broken Bridge, eux, semblent avoir fait le chemin inverse. Avec une authenticité précoce, Don Salamontes (guitare, chant) et Redd Knee (batterie, chant) empruntent à l’âme du blues et à l’insouciance du surf rock pour proposer un garage rock éblouissant, délivré avec une puissance résolument punk.
Il dig, il trouve, il assemble. DJ Phil totalise au compteur plus de trente ans derrière les platines, et au moins autant avec ses Harley. Résident des meilleurs clubs lausannois et un invité régulier des Montreux Jazz, Cully Jazz ou Paléo, il sait placer quand il faut LE vinyle blues, soul ou rock’n’roll.
