Cat Power

La légende dit que les chats ont neuf vies. La carrière de Cat Power donnerait presque envie d’y croire.
En 20 ans et une dizaine d’albums, l’Américaine a su varier les directions et rebondir, se muant en prêtresse du folk lo-fi, en diva blues d’un lointain delta ou encore en icône pop bien dans son époque sur Sun, son dernier album en date. Le tout sans jamais perdre de son charme félin, ni de cette fragilité qui la rend si attachante.

Imprévisible sur disque, Chan Marshall ose encore plus et mieux que tant d’autres sur scène. Qu’elle se fasse les griffes sur les chansons des autres – des Rolling Stones à quelques standards soul – ou joue des siennes comme d’une souris entre ses pattes, la musicienne déploie des trésors de malice pour se réinventer, tordre son répertoire, quitte à se mettre en danger, mais toujours retomber sur ses pattes.

Nude As The News, Colors And The Kids, Satisfaction, I Don’t Blame You, The Greatest, des chansons comme autant de souvenirs, dont les frissons sont toujours aussi vifs. Habitée, inspirée, à vif parfois, sincère à chaque fois, Cat Power réconcilie ses nombreuses vies lors de ses concerts solo, entre piano et guitare. Et promet de transcender l’atmosphère feutrée du Théâtre de l’Octogone, en refusant, une fois de plus, de jouer sur du velours.

Soirée en collaboration avec Two Gentlemen.

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