Mine is Fine. C’est par cette homéotéleute que Stevans a nommé son nouveau tube musical, porteur d’un troisième album, comme la marmotte en sortant de son trou par temps nuageux annonce l’arrivée du printemps. De la fougue, de la fête et des farandoles. La comparaison
s’arrête là. Pour le reste, Stevans, ce trio electro-pop-rock genevois, possède la science d’une musique combinant les groupes de rock anglais, anciens et actuels, l’efficacité mélodique de la pop et la vivacité de l’electro.
Aloan sans la scène, c’est comme une course de dragsters sans accident de voitures. C’est sur scène, encore mieux qu’en studio, que les musiciens d’Aloan sont au top d’eux-mêmes. Un sentiment d’amour se dégage de la complicité entre le public, le groupe et la musique :
un couple à trois, une version trip-rock, et acoustique de Jules et Jim, survolé du timbre céleste et suave de Lyn M, voix et icône du groupe. Leur 5èmealbum est à peine sorti que le single What The Hell Is That For ? est déjà sur toutes les lèvres.
« I boycott everything that’s not made by my hand ». Cette phrase, piquée de leurs paroles, expose fort bien leur façon d’aborder la musique. Bonaparte n’est pas un simple groupe de musique, c’est une fanfare, c’est un cirque, c’est une compagnie de danse sous acide. Ils
ont construit leur succès sur des performances scéniques extravagantes et sur des clips faits maison qui mettent en scène les personnages qui peuplent ce collectif d’electro-punk duveté ; un boxeur, une femme orange et nue, un tigre et bien d’autres encore.
